LE CIEL A CHANGE DE COULEUR (paroles de femmes)
Pendant que Paulo est enseveli sous les décombres de l’usine, le dimanche se termine dans la gaieté au village d’enfant. Elodie et Marie ses ont mises à part du groupe pour se retrouver et se ressourcer. Elles ont tellement à se dire et Marie tellement à se faire pardonner.
_ Elodie, tu es sure que tu ne m’en veut pas?
_ non ma chérie, comme je te l’ai dit au téléphone, c’est du passé. J’ai pardonné…Alain a fait une grosse bêtise et il a compris.
_ j’espère. Tu sais Elodie, je t’envie car ton mari est tellement super…
_ doucement Marie! tu ne vas pas me dire ….
_non, je resterais sérieuse.
_ C’est bien et je vais t’avouer quelque chose, pour te montrer que tu n’es pas la seule à avoir des pulsions. J’ai failli tromper Alain avec André…J’ai eu comme une envie indéfinissable, je me suis reprise fort heureusement…mais tu vois que parfois…Je peux même te dire que j’ai eu un fantasme une nuit et je te le raconterais un jour.
_Demain matin je vais partir, je ne sais quand je reviendrais, mais saches que je t’aimes comme ma soeur
Les deux femmes s’embrassent et cette accolade scelle à tout jamais leur amitié.
Dans la vallée, les sauveteurs ont commencé les recherches, ils ont peu d’espoir de trouver des survivants. Les chiens fouillent les éboulis s’arrêtant devant chaque niche. Déjà on sort des personnes grièvement blessées. Il faut trier en fonction de leur blessures et les diriger vers un hôpital. On manque de médecins et d’infirmières. Ergan pense à Alain et Elodie…