Fred va devenir une bête curieuse dans ce régiment. Le 20° RT est le régiment de soutien du corps d’armée. Les hommes qui le servent sont des professionnels de la logistique. Tout ce qui est transport ou transmissions ce sont eux qui assurent lors des exercices de PC.
Dans le cadre de sa nouvelle mission, Fred va être surveillé avec intéret. C’est la première fois qu’un cadre d’un état major se porte volontaire pour une telle mission. Fred, lui, sait pourquoi, les autres ne le savent pas et s’étonnent de le voir là. En général, un cadre travaillant dans un état major semble inaccessible aux autres, Fred n’oublie pas de où il vient et se fond dans le système en place dans ce régiment.
Dès la première réunion des chefs de section, il donne le ton. Son emploi du temps qui a été préparé par des autres ne le satisfait pas, il obtient du capitaine l’autorisation de changer la progression. Il demande à ce que ses hommes, sous sa direction(il signale qu’il est moniteur commando) soient initiés au parcours du combattant. Cela ne se fait plus dans le régiment depuis longtemps et Fred dit doucement, ce n’est pas une raison, on peut le refaire….Accordé.
Les cadres de contact de sa section n’adhèrent pas tellement à son projet. Le nouveau chef de section bousculent leurs petites habitudes, il freinent son action. Fred décide de faire une sortie terrain avec bivouac (nous sommes en hiver) pour initier les soldats aux technique des déplacement en sûreté.
Les ordres sont donnés et le lendemain, il partent avec armes et bagages pour une marche de 25 kilomètres. Arrivés dans le premier bois, Fred donne des ordres pour que les éclaireurs entament leur mission. Tout se passe bien jusqu’à l’arrivée sur la zone de bivouac. L’ambiance est chaleureuse, un feu de bois brûlent et les soldats discutent autour avant d’aller se cacher dans leur duvet pour la nuit.
Le lendemain, Fred va se laver et se raser avec sa gourde d’eau. Ensuite, il se boit un café et demande au sergent de rassembler les hommes. Il s’aperçoit que ses cadres, sergent et caporaux ne se sont pas lavés, ils ont la barbe de la veille. Il leur en fait la remarque mais n’obtient qu’un haussement d’épaule. DFred ses dit qu’il réglera ça au retour au quartier.
C’est ce moment que choisi le colonel commandant le régiment pour arriver. Il vient voir ses hommes commandés par un adjudant chef de l’état major. Fred lui présente les honneurs avec les trente hommes présents. Le chef de corps prend à part le sergent et ses collègues, il les sermonne fermement pour leur barbe. Il s’en ouvre à Fred qui lui répond l’avoir deja fait remarqué et que cela n’avait pas eu d’effet. Le chef de corps félicite Fred pour sa tenue et la tenue des jeunes recrues.
Au retour, le sergent sera puni par le capitaine qui a été prévenu par le colonel. Les classes se termineront par une grande prise d’armes au cours de laquelle Fred défilera en tête de sa section. Pour lui, ce fut un grand honneur.