Le général de Corps d’armée convoque Fred dès le matin en arrivant au centre mobilisateur. La scène se déroule dans le bureau du chef de corps. Le général est assis à la place du chef de corps, ce dernier est assis un peu en retrait à gauche du général. Fred n’est pas invité à s’asseoir, il reste debout au garde à vous. Le général prend la parole, impressionnant.
_ vous vous rendez compte! je suis l’adjoint du chef d’état major de l’armée de terre et vous m’obligez à venir dans ce trou paumé en pleine foret parce que « monsieur » a reçu 15 jours d’arrêts!….
le coupant Fred intervient sur le même ton:
_ Ce n’est pas vous qui les avez pris ces 15 jours par le ministre! c’est quand même le ministre!
Le général se calme aussitôt
_ il n’empêche que je ne comprends pas, vous êtes bien noté il n’y a aucun problème dans votre carrière et pour votre carrière et vous me faites venir …enfin expliquez moi.
Fred redis ce qui est dans sa lettre. C’est une technique des enquêteurs de demander toujours la même chose pour savoir si vous ne variez pas votre version et ainsi être pris en flagrant délit de mensonge. Le général lui demande de sortir. Fred ne le reverra plus. Ce qu’il raconte maintenant c’est ce qu’on bien voulu lui raconter…
Le général a convoqué 12 soldats qu’il a tiré au sort, et un cadre du centre par grade. Un sergent, un chef, un adjudant et ainsi de suite…Il est reparti comme il était venu.
La chance (il pense) c’est que le chef d’état major de l’armée de terre à cette époque, était son ancien colonel de Belfort, celui qui l’avait fait passer sergent, celui qui l’ avait affecté au quartier Hatry et qui le protégeait depuis le début de sa carrière.
La sanction est tombée…Les 15 jours d’arrêts ont été supprimés, Fred obtient sa LAS et surtout Fred est inscrit au tableau d’avancement pour le grade d’adjudant chef….Il est content, mais il est en plein divorce!!!