Toute la presse en parle et je ne citerait que Le Point.fr le premier que j’ai lu ce matin et celui qui m’informe heure par heure des suites de cet événement.
Je ne pouvais pas ne pas en parler. Je suis un peu un spécialiste de ces questions militaires et en matière de réglementation je connais la manière dont cela doit se passer.
Rappel des faits: hier en fin d’après midi, une démonstration dynamique d’un combat à balle à blanc se déroule lors des portes ouverte du 3°RPIMA de Cacassonne. Les rafales de famas qui devaient être à blanc sont en fait effectuées avec des balles réelles. Résultat, 17 blessés dont 4 graves.
Mon sentiment : Il y a eu erreur humaine et surtout un manquement aux règles de sécurité. En temps de paix sur le territoire français, à part pour des opérations du type vigipirate ou les gardes autour des points sensibles, il n’est pas distribué de balles réelles aux militaires. En l’occurrence il s’agissait là d’un résidus de cartouches provenant d’une séance de tir qui aurait eu lieu fin juin. Plusieurs erreurs humaines sont à déplorer à mon sens
1 Le munitionnaire donne 100 munitions réelles, il doit recevoir en retour, des étuis de cartouches vides et des cartouches non tirées, le total des deux devant être de 100. C’est ce qu’on appelle en jargon militaire « les déchets de tir ».
2 le directeur de tir doit compter et rendre lui même les déchets de tir, il doit s’assurer qu’aucun militaire n’ai substitué de cartouches. Il est donc fautif, il faudra qu’il s’en expliquer.
3 Le militaire qui a gardé les cartouches à balles réelles et qui est actuellement en garde à vue en attendant d’être présenté à un juge. Il est doublement fautif car il a joué avec la vie d’autrui.
Je ne juge pas, ce n’est pas mon rôle, j’explique simplement ce que je sais et comment ça se passe dans la réalité. Ensuite, il y a une justice, qu’elle fasse son travail et ça, je lui fais confiance.