Fred va se battre pour être muté au 8° RI. Son épouse l’y encourage, elle sait que leur ménage ne survivrait pas à une mutation lointaine. Il va jouer le tout pour le tout.
A partir ce moment, il va assiéger la DPMAT. Cette pratique n’est plus possible aujourd’hui. Il faut prendre rendez vous avant d’être reçu. Et pour prendre rendez vous, il faut passer par son chef de corps. Autant dire mission impossible ou presque.
Chaque semaine il se rend rue du bac pur essayer d’infléchir la position du colonel qui traite son dossier. Jamais il ne rencontre le même. Il pense que les officiers jouent au chat et à la souris avec lui. Parfois, il patiente des heures avant d’être reçu, risquant de rater son dernier train. Enfin, il téléphone de chez lui, une fois par semaine pour connaître les évolutions de sa situation. Il jure que plus jamais on ne l’y reprendrait, que s’il avait le régiment de Noyon, il y resterait le plus longtemps possible.
Un jour, à Paris, il explique cette théorie au colonel qui le prend au mot.
_ vous voulez rester dix ans au 8° RI? Je l’inscris en rouge sur votre fiche!!!
_ pas de problèmes mon colonel
_ ce n’est pas moi qui décide mais je pré positionne pour ce régiment, mais ne revenez plus jamais me voir, je vous ai assez vu!!!
Il rentre chez lui le coeur plus léger et confie ses espoir à son épouse qui fait « le Saint Thomas » ne croyant que ce qu’elle verrait.
La semaine suivante, il téléphone au colonel à la DPMAT.
_ oui, tu es muté au 8° RI au 1° août!!! et ne m’……… plus!!!
Il saute de joie, il recevra son ordre de mutation quinze jours après cette conversation téléphonique.
FIN DE LA DEUXIEME EPOQUE