Carole a deux ans. Les stages commandos ont recommencé après des vacances reposantes. La maison est trouvé mais Fred va y passer une partie de ses soirées pour la rendre habitable. Le couple ne pourra y habiter avant l’année prochaine.
Les cuisines fonctionnent à merveille, et son entente avec le lieutenant est parfaite. Ses résultats du CT1 sont excellents et sa cote remonte. Il pense que les nuages sont loin quand un autre incident vient troubler son action.
C’est vendredi, le soir les permissionnaires vont partir et Fred a tout juste assez d’hommes pour servir le repas à la chaîne. Deux des cuisiniers sont tombés malades, la veille et in n’est pas question de supprimer des permissions pour les remplacer. Les hommes ne comprendraient pas.
Il décide alors, exceptionnellement pour le repas du soir, d’habiller deux gardes réfectoire en cuisiniers pour servir à la chaîne. Chose décidée et immédiatement réalisée. Les gardes réfectoires servent donc les repas sous la surveillance de Fred. Le lieutenant arrive en colère. Il renvoie les gardes dans leurs réfectoires et se montre trés énervé envers Fred, lui reprochant son initiative. Ce dernier ne comprend pas un tel courroux. Le lieutenant continue à invectiver Fred
_ je ne veux pas que des gardes réfectoire servent à la chaîne, c’est bien compris!!!!!
Fred prend alors une louche, la donne au lieutenant et lui lance
_ bien, alors aidez moi à servir, c’est la solution.!!!
_ vous êtes convoqués lundi matin dans mon bureau.
Fred a compris. Cela veut dire punition. Il ne fallait pas répondre au lieutenant.
Le lundi matin, Fred était encore puni de huit jours d’arrêt.
Ces 24 jours de 1974 vont le suivre dans son dossier jusqu’en 1981, année au cours de la quelle ils seront rayés par la loi d’amnistie consécutive à l’accession à la présidence de Monsieur Mitterand.