Le matin est déjà là. Elodie est toujours levée la première. Elle court à la cuisine préparer le petit déjeuner et revient dans la chambre dans les bras d’Alain. Elle le caresse sur tout le corps, lui, s’étire et commence à fouiller la chemise de nuit d’Elodie. Elle se défends petitement, criant de petits gémissements. Lui, se fait plus entreprenant et fini par avoir ce qu’il désirait….
Le café est excellent. Elodie préfère la chicorée. Ils déjeunent chacun cote à cote, lui, son café, elle, sa chicorée, ils s’aiment et se le disent encore et encore. Elle rit, il rit. La journée s’annonce radieuse.
André se réveille, fait sa prière et se lève. Il a passé la nuit avec sa mère, elle lui a donné les mots à dire à l’évêque. IL est de bonheur, il rédige sa lettre de démission, déjeune rapidement et se rend à l’église pour la messe du matin, certainement sa dernière messe.
Ce sont toujours les mêmes qui sont là assises devant l’autel à l’attendre calmement et en priant. Elles sont cinq, cinq veuves qui viennent chaque matin assister à la messe d’André. Cinq fidèles se dit il. Il ne leur dira rien de ses projets, gardant sa décision pour son évêque.
Gilles a téléphoné toute la nuit, pestant contre son ami Paulo. Paulo, fatigué d’entendre le téléphone, finit par répondre.
_oui!
Paulo et le curé?
8je l’ai vu mais je ne lui ai rien dit, il a des yeux tu te noie dedans et ce gars là il a grandi, ce n’est plus un gamin, on ne peux rien dire. Mais ses yeux, ils te transpercent.
_moi, je m’en fout des yeux, c’est moi qui vais m’occuper de tout, tu verras!!!
_non Gilloux! je ne verrais rien, je laisse tomber, salut!!
Paulo raccroche. Il est content de lui, il peut se regarder dans une glace maintenant.