Geneviève écrit plusieurs fois par semaine, il reçoit ces lettres d’amour chaque samedi, au retour d’une séquence. Malgré sa fatigue, il s’efforce de lui écrire une longue lettre, lui racontant simplement ses journées. Elle est toujours inquiète et s’ennuie, elle sort parfois, le samedi soir, mais sans lui, ce n’est pas pareil.
Pour lui, la vie d’aventures continue. Les missions de destruction d’ouvrages s’intensifient et il faut aller de plus en plus loin. Si loin que parfois, on les transporte en hélicoptère. Un jour, qu’ils avaient rendez vous dans une clairière avec des hélicos, ils ont été tout surpris d’y trouver des camions à la place des aéronefs. Les voila donc partis en véhicules. Au détour d’un virage, ils entendent un mitrailleuse crépiter. »Débarquez!!!! en garde!!!! ». C’est la bagarre, chacun saute du camion et se met en position de riposte. Les camions redémarrent avec tout le matériel. Les voilà, sans sac, sans repas perdus dans la nature. Ils resteront deux jours et deux nuits dans cette foret n’y mangeant que des pissenlits ramassés dans les prés.
Après un retour en véhicule, on leur servi un trés bon repas :steak frites! Mais la séquence n’était pas terminée. Ils sont sur les douves pour le discours du chef.
« Ce qu’il va vous arriver, peut vous arriver dans votre vie de militaire. Aujourd’hui, c’est une simulation, mais je vous demande de jouer le jeu. Déshabillez vous!!! »Ils s’exécutent. On les habille de guenilles, on leur met un sac de pomme de terre sur la tète et on les attache en chaîne au pied cinq par cinq. Ils doivent, dans ce conditions franchir une tyrolienne double. Si l’un des cinq tombe, tout le monde tombe.
Ils sont placé ensuite dans une cave, on leur enlève leur sac, il fait noir. On les détache, et Fred est lancé dans une pièce trés éclairée. Il est ébloui. Un officier, dans une tenue inconnue, l’accueille. Il pose des questions , essaie de gagner la confiance de Fred, ses questions sont plus précises sur le type de matériels militaires en place au 35°RI. Fred comprend. Il faut jouer le jeu, ne pas parler. L’autre se met en colère, lui donne une gifle et le pousse dans une cave noire. Sur une musique d’outre tombe un texte est récité. Il s’agit du devoir du prisonnier…s’évader. Un homme qu’il ne voit pas, lui gratte le bas de la jambe et lui dit sauve toi ou ils te tortureront. L’autre le guide vers un trou situé plus haut, il essaie de s’y faufiler, il passe sa tète vers la nuit, on n’y voit que la lune. Il sort tel un des prisonnier de « La grande Évasion » Aussitôt des fusées éclairantes fusent dans le ciel et éclairent le fort. Pris de panique il passe par dessus ds barbelé et se sauve sortant du fort détour d’un chemin, un indicateur lui donne le prochain rendez vous…20KMS en suivant la ligne à haute tension, il y a un lac, c’est là.
Quand il arrive au lac, Fred est épuisé. Un café lui est servi, il se remet ses vêtements qu’on lui a rendu, et doit repartir en marche commando jusqu’au fort de Mont Louis. On est samedi matin, enfin du repos…