« Amis il faut faire une pause » souvenez vous de cette chanson à boire que l’on chante le soir à la popote.
Si je fais une pause c’est que je dois vous expliquer que l’armée, à cette époque va commencer à changer. Fini les cabots criards. Fini les sergent rois de la troupe. Cette armée va changer sous l’impulsion d’un homme: Monsieur Michel DEBRE;
Mchel Debré était en 1969, ministre de la défense. Il a écrit une lettre cadre aux généraux chefs des trois armées: TERRE, AIR, MER.
Il leur dit en gros ceci :
Les jeunes que vous allez recevoir dans vos casernes, vos bases et vos bâtiments, sont les jeunes qui étaient dans les manifestations de MAI 68. La jeunesse a changée, ce n’est plus celle de vos parent , ce n’est plus la votre. La jeunesse est généreuse, les jeunes veulent s’investir et prendre leur destin en main, ils veulent participer…
PARTICIPER, c’est un commandement d’organisation de participation qui va se mettre peu à peu en place. Il sera appuyé par deux bases: l’éducation et l’instruction. Fini les chefs qui ne détiennent leur commandement qu’à la puissance de leur voix. Ils devront se montrer les meilleurs ou quitter l’institution. Être meilleur, c’est s’instruire pour pouvoir ensuite instruire.
Il faudra, que les jeunes participent, qu’ils aient la parole et qu’on les écoute. Toutes les idées seront bonnes à prendre, mais la décision finale n’appartiendra qu’au chef. C’est lui qui détient l’autorité et SEULE L’EXPERIENCE PERMET DE DEVENIR CHEF;
Il faudra organiser les séance d’instruction de manière à ne pas lasse le soldat, il faudra organiser l’accueil car c’est la première impression que l’on retient.
Enfin, il faudra informer, sortir des journaux de compagnie, de régiment, de division ou d’armées pour que chacun=un soit informé de ce qu’il se passe autour de lui.
Voilà donc ce que le ministre a donné comme cadre d’ordre aux armées pour le futur. Ces décisions sont encore aujourd’hui appliquées et même améliorée. L’armée est la première administration a avoir la participation comme méthode de travail.