C’est son histoire, il est parti sans me donner la suite, je dis ce que je sais de cette journée, il reviens vendredi ou samedi et me communiquera son histoire.
Cette première journée est celle d’une incorporation des engagés. Là ou nous, quand nous sommes entré à l’armée comme appelé dans les années 80, nous étions à peut près bien accueillis, eux si on le croit ont été non pas maltraités mais traités différemment de personnes que l’on accueille normalement.
C’était des cris ne servant à rien, des affirmations pas méchantes mais surprenantes comme « on va faire de vous des hommes » ou » votre seule famille c’est l’armée ».
Ce ne fut que le premier jour avec son lot de perception de paquetage, d’apprentissage de mise en place des guêtres et l’apprentissage du chant et du cri de guerre »les femmes c’est bien, pour qui? pour nous » oui il fallait le faire tout le temps le premier jour dit il.
Alors au delà des mots, des pensées, et des caricatures il faut dire que quand on voit l’homme aujourd’hui, il est bien dans ses « groles » Il en a dans la tète et se souviens de tout comme au premier jour, c’est un sacré bonhomme.
Mais à cette époque c’est comme cela que ‘on faisait des soldats et peut être que ceux d’aujourd’hui sont plus civilisés, mais ont ils le même amour de la patrie que les anciens? C’est une question que je me pose et j’aurai certainement la réponse à la fin de mon histoire.